Des solutions pour concevoir et rédiger une base de connaissances ouverte à la contribution et aux discussions

J’ouvre ce sujet pour partager des expériences et conseils sur les différentes solutions possibles pour qu’un groupe de personnes rédigent et maintiennent à jour des contenus publiés en accès libre. Ce sujet est complexe car il dépend notamment beaucoup de la taille du groupe, de la fréquence de mises à jour des contenus, si l’on est dans une processus d’écriture/relecture ou de co-écriture, la licence appliquée sur les contenus, des exigences sur la façon de diffuser les contenus.

Dans le cas présent, le sujet se concentre sur un processus de collaboration dont le but est de faciliter la co-écriture ouverte d’une base de connaissances diffusée sur un site internet accessible à tous.

Ce sujet de discussion est de type wiki mis à jour au fur et à mesure des expérimentations et partages relatées dans la discussion. Toute personne active régulièrement sur Koweb Kafé a la possibilité de le mettre librement à jour : ajouts d’informations, correction d’erreurs, …

Exigences sur les solutions à imaginer

  • taille du groupe : une équipe resserré d’auteurs ayant la capacité de rédiger et valider les suggestions + ouverture à tout volontaire souhaitant faire des suggestions
  • fréquence de mise à jour des contenus : intense au début puis modifications à la marge
  • type de processus d’écriture : co-écriture à plusieurs auteurs couplé à des mécanismes de suggestions/relecture/discussions pour validation par un des auteurs
  • licence sur les contenus : licence CC-BY-SA 4.0 permettant librement la réutilisation et le remix des contenus tout en reconnaissant les auteurs à leur origine.
  • diffusion des contenus : sur un site internet en libre accès où les personnes pourront discuter dessus et rapidement basculer en contributeur pour suggérer des modifications.

La solution doit permettre aussi

  1. d’automatiser au maximum les allers/retours entre consultation et modification du contenu.
  2. d’avoir une courbe d’apprentissage faible pour toute personne souhaitant contribuer au contenu

Créer un grille d’analyse des solutions selon les critères pour effectuer un graphique en araignée évaluant chaque solution. Le fichier Google Sheets en cours d’élaboration : Analyse des solutions de documentation collective ouverte - Google Sheets (demandez les accès si vous souhaitez contribuer)

Ce qu’il faut questionner et savoir pour ce type de chantier

Comment accéder / consulter la connaissance ?

Comment on lit, nous sommes tous tombés d’accord pour dire que des pages internet sur un site internet est une base formidable pour lire la documentation. Par contre pour l’écrire, il faut définir les besoins et les contextes.

Quel support pour écrire la connaissance ?

3 grandes familles se distinguent pour écrire la connaissance. Chacune permet en général

  1. de conserver un historique et ainsi de revenir en arrière si besoin
  2. ouvrir ou restreindre l’écriture à un groupe de personnes

Les familles d’outils pour écrire

  • Les Pads : ce sont les documents en ligne pour de la co-édition en temps réel. En fonction de l’outil, il est possible de restreindre l’écriture à un groupe de personne. Certains vont permettre de faire des commentaires, de suggérer, de discuter et d’autres non. Il faut alors les associer à d’autres outils.

    Les outils : Etherpad, Cryptpad, HedgDoc, Google Docs, OnlyOffice, Collabora, …

  • Les wiki : la collaboration n’est pas en temps réel. En général, l’écriture est publique et la discussion sur ce qui est écrit est généralement difficile. La collaboration repose sur le fait qu’il est plus facile de revenir sur un changement que d’en ajouter un.

    Les outils : Mediawiki, YesWiki, Discourse (en mode wiki)

  • Git : c’est plus un espace de stockage de la documentation associé à un flux de travail de proposition, relecture puis intégration. Les outils d’édition sont sommaires et il faut associer Git à un autre outil pour rendre accessible la contribution au passant.

    Les outils : Gitlab, GitHub, Gitea, …

Le format d’écriture

Il faut aussi prendre en compte le format d’écriture. Le Markdown est la syntaxe de mise en forme d’un contenu qui est le plus populaire aujourd’hui. L’utiliser permet de rendre la documentation beaucoup plus portable. Par exemple, à partir de d’un même contenu en markdown, il est possible de publier au format PDF, Word, ou HTML (page internet).

Des éditeurs en ligne rendent transparent la syntaxe pour éviter à un-e rédacteur-trice de l’apprendre.

Quel flux de travail pour aller de l’écriture à la publication ?

Rédiger et étoffer cette section

Un premier pilier nécessaire au flux est l’espace de discussions sur ce qui est écrit.

La difficulté de mise en œuvre technique de la solution

Dans les différentes discussions, il apparait clairement que des solutions sont pratiquement clés en main pour des personnes qui savent utiliser un clavier, écran et souris. Par contre certaines nécessitent des connaissances techniques qui vont faciliter la mise en place du flux de travail.

Une documentation s’inscrit dans la durée et il est donc nécessaire de choisir une solution technique que la communauté sera en capacité de maintenir dans la durée.

Solution 1 : rédiger avec Google Docs et diffuser avec une solution dédiée

Google Docs est un outil puissant pour rédiger à plusieurs un document.

  • Il se prend facilement en main et il n’est pas nécessaire d’avoir un compte Google pour suggérer des modifications.
  • L’historique de révisions permet de faire reconnaitre les différentes contributions de chacun.
  • Pour suivre ses suggestions, ses commentaires et les réponses des autres, le compte Google est nécessaire pour recevoir des notifications par courriels. Ce mécanisme facilite le réengagement de chaque contributeur dans le processus de collaboration.

Trois outils permettent de transformer un dossier de documents Google Docs en un site internet :

  • Kbee : à partir de 15$ par mois mais pour ce que l’on souhaite faire, c’est la solution à 59$ / mois qu’il faudrait prendre afin de dépasser la limite de 30 documents. Ses atouts principaux : personnalisation du site et fonction de recherche.
  • Circular, repéré le 8 février par @lolozere. 20€/mois environ jusqu’à 5 collaborateurs et encore en cours de développement.
  • You need a wiki : similaire à Kbee avec des fonctionnalités en moins (recherche dans le contenu, personnalisation du rendu, …). Prix bien plus accessible voire gratuit au début (à tester).
  • Library est un outil open source développé par le New-York Times. Il doit-être installé chez un hébergeur (coût variable selon l’hébergeur). Un moteur de recherche permet de trouver du contenu sur le site publiant le contenu.

Le choix de la solution peut aussi dépendre de l’exigence que l’on a sur la confidentialité des informations dans les documents. Dans notre cas étant donné que le but est de rendre le contenu public, ce critère n’est pas important. S’il l’était, il faut sans doute privilégier You need a wiki (car les documents ne transitent pas par leur serveur) et Library (car nous avons la main sur toute la chaine du fait que c’est une solution Open Source à déployer soi-même).

Les solutions Kbee et You need a wiki présentent une limite si l’on souhaite intégrer un fil de discussions sur chaque page. Library étant une solution Open Source, un développeur peut effectuer l’intégration d’un outil de discussions comme Commento ou Discourse.

Todo

  • : tester Kbee
  • : tester You need a wiki
  • : tester Library

Solution 2 : utiliser une forge Git comme GitHub/Gitlab avec l’aide d’outils simplificateurs pour néophytes

L’idée est venue en découvrant cet article : Content contribution to the GitLab marketing website via Netlify CMS | GitLab

Git : c’est quoi et pourquoi il permet de collaborer sur du contenu ?

Git est un logiciel de gestion de versions décentralisé. C’est un logiciel libre créé par Linus Torvalds - Wikipedia

Un dépôt Git permet de stocker des fichiers textes et suivre ses évolutions de version en version : qu’est-ce qui a été modifié et par qui. Des plateformes comme Github ou Gitlab utilisent Git pour proposer une plateforme complète de collaboration sur les fichiers : gestion des droits sur les fichiers, proposition de modifications, gestion de demandes d’améliorations (issues), révision à plusieurs de chaque modification avant validation.

Git est utilisé très majoritairement pour collaborer sur des fichiers textes nécessaires au développement de logiciels. L’idée est de l’utiliser pour des fichiers textes de contenus comme des articles ou des pages. Voici une démonstration vidéo de discussions sur des lignes de fichiers textes (ici du code informatique mais imaginez que ce sont des lignes d’un article) : - YouTube

Les principes de la solution imaginée

Le but est donc d’utiliser la puissance de Git et Github pour permettre aux auteurs d’un contenu d’effectuer une relecture fine des modifications souhaitées avec la capacité de discuter. Il faut toutefois simplifier la tâche à ceux qui souhaitent effectuer des suggestions ou corrections comme s’ils étaient sur un outil d’écriture habituel de documents.

Les briques logicielles pour réussir cela sont :

  • Decap CMS : c’est un outil d’édition de contenus stockés dans un dépôt Git. Le contenu est rédigé en markdown et bénéficie donc de tout ce que permet Git. Son interface d’édition de contenu est très simple et en le configurant il est possible de mettre en place un processus de relecture avec publication.
  • Github ou Gitlab : plateformes collaboratives basée sur Git pour stocker et produire à plusieurs du contenu comme du code source informatique ou des articles.
  • Des générateurs de sites comme Jekyll pour générer un site à partir de fichiers markdown (ceux contenus dans Github/Gitlab)
  • Des outils de publication automatique sur internet comme Gitlab Pages ou Github Pages

Exemples de mises en œuvre

Les limites et avantages de cette solution

Pour s’engager dans cette solution il faut dans l’équipe des personnes compétentes pour mettre en place les outils. Les contributeurs devront se créer un compte sur Github ou Gitlab pour proposer des modifications aux auteurs et s’ils souhaitent discuter de ces modifications alors un apprentissage sera nécessaire pour se familiariser avec l’interface de Github (en anglais). Gitlab a l’avantage d’être disponible en français.

  • :heavy_plus_sign: → il est facile pour une communauté plus large de modifier à la marge le contenu puis des responsables relisent et valident
  • :heavy_minus_sign: → la co-écriture intense au début est complexe avec cette solution sauf si les contributeurs-trices sont formés en amont

L’outil permet de tracer précisément qui a écrit quoi et de se faire une idée des personnes qui contribuent le plus. Il apporte ainsi une reconnaissance aux auteurs principaux (exemple : Contributors to decaporg/decap-cms · GitHub).

Toute la chaine, de la production à la diffusion du contenu, se base sur des outils Open Source. Les coûts de la solution reposeront donc sur son hébergement via un prestataire et sur le temps passé par des techniciens pour la mettre en place et la personnaliser. La rentabilité se mesurant donc plus sur le long terme.

Les autres solutions

Les documentations à la façon wiki

Note interne de @lolozere :
ré-évaluer les outils type wiki pour les intégrer dans une solution déployable

Les wiki en général comme YesWiki ou Mediawiki. Ces outils ne permettent pas de co-écrire et discuter facilement sur des mots ou idées présentent dans le contenu. Il faudrait complexifier le processus de rédaction avec un outil comme Google Docs puis exporter le contenu dans le wiki et réaliser l’opération inverse si un personne modifie directement une page de wiki afin de conserver le document Google à jour.

Le mode wiki du forum Discourse. Discourse a pourtant de beaux atouts :

  • Discourse dispose d’un mode wiki pour les sujets.
  • Étant orienté discussions, toute personne du forum peut discuter le conteu.
  • La fonction « citation » permet de sélectionner un texte du contenu puis de le citer dans un message afin de le commenter.

Cependant dans le cadre d’un contenu en cours d’écriture à plusieurs, la lecture de tous les messages dans le fil de discussion deviendra fastidieuse. Cette solution semble donc à privilégier quand un contenu est stabilisé et le sujet wiki devient le document de référence sur lequel tout le monde se réfère.

Documentation basée sur les pads de HedgeDoc

@pierre.trendel a travaillé sur la publeash pour générer un guide à la volée à partir d’un contenu existant ou pour produire en direct sur un évènement. C’est une démonstration d’un flux de travail où la connaissance s’est écrite dans différents contextes de collaboration et qu’un outil tente de rendre présentable pour en faciliter une consultation organisée. Exemples :

D’autres initiatives et projets allant vers cette voie :

  • https://pinkmypad.net : Pink my pad est une application toute simple qui transforme vos pads en une page web statique.

Les solutions en développement

Ce sont les solutions qui sont encore très peu documentées et dont leur construction est encore en cours pour permettre un usage plus large.

  • https://gogs.io/ : une alternative en auto-hébergement de Gitlab. Bcp plus simple, et surtout, le source des templates de l’interface est très accessible (c’est en Go, et les templates sont à travailler comme dans le SSG hugo). Du coup, ça ne serait peut-être pas si compliqué de faire une interface ultra-basique repensée pour des utilisateurs non usagers de Git… - Une proposition de @pierre.trendel à discuter ici

à compléter

Les petits outils pratiques qui peuvent aider

Des outils d’annotation comme Glasp ou Hypothesis : ils peuvent par exemple aider pour qu’une ou plusieurs personnes fassent des retours sur le contenu d’une page internet puis le partager aux autres (les rédacteurs par exemple). Ils aident à mieux illustrer des suggestions qui seraient faites dans un outil de discussions (chat, forum, mail).

Glasp

C’est un outil pour annoter annoter et surligner une page internet et le partager.

L’outil ne permet pas discuter sur les notes de chacun par contre il permet à ceux qui s’inscrivent sur Glasp de partager un lien unique de ses notes, consultable sans compte Glasp, et ainsi suggérer des choses. Un compte Google est nécessaire pour s’inscrire et une personne en charge de modifier le contenu peut avec son compte consulter les notes faites par chacun (personne par personne).

Hypothesis

Effectuer une synthèse de l’analyse faite par @StereoTraining ici

Hypothes.is aide à commenter pour discuter sur ce qui est écrit.

Bibliographie et contributeurs-trices

Ils ont participé à la discussion et permis d’améliorer l’écriture de cette documentation

Todolist

Si vous souhaitez contribuer à cette expérience, vous pouvez effectuer des actions listées sous forme de case à cocher dans les sections précédentes.

3 « J'aime »

Pour cette solution, je viens de découvrir un nouvel outil qui permet de générer une base de connaissance à partir de Google Docs : Circular. L’outil est toujours en cours de développement et travaille sur un moteur de recherche performant et la possibilité d’utiliser son propre nom de domaine. Côté prix, il faut compter un peu moins de 20€ par mois pour un groupe de cinq utilisateurs (source Outilscollaboratifs.com

En réalisant le Guide de démarrage pour soutenir le travail d’équipe avec les outils libres, j’ai expérimenté la solution n°2 : utiliser une forge Git comme GitHub avec l’aide d’outils simplificateurs pour néophytes.

En mettant bout à bout une série d’outils open source et en m’appuyant sur la forge Gitlab, j’ai réussi à produire une documentation ouverte à la contribution :

  • La documentation se construit et se publie sur internet automatiquement à chaque modification
  • Une interface simple de modification de contenus est disponible pour toutes les personnes se créant un compte sur Gitlab
  • Un flux de travail de relecture et publication permet d’ouvrir la contribution à tout internaute puis qu’une équipe de coordination valide/publie les propositions.
  • Il est possible pour chaque modification en cours de consulter ce qui a été exactement modifié et d’ouvrir des discussions sur chacune.
  • Un historique permet de tracer qui a contribué à quoi
  • Même si cela repose sur Gitlab.com, il est possible d’héberger Gitlab sur vos propres serveurs afin d’être totalement indépendant.

Pour vous faire une idée, vous pouvez lire la section expliquant comment contribuer sur ce guide : comment contribuer au guide.

Cette solution peut dont être très pratique pour des collectifs très ouverts et n’ayant pas les capacités de déployer et administrer des outils libres sur des serveurs.

Pour les techniciens, si vous souhaitez en savoir plus sur l’architecture de cette solution, vous pouvez lire le Readme du projet sur Gitlab. J’expose dans les grandes lignes les outils utilisés ainsi que les différentes documentations que j’ai suivi pour y arriver.

:bulb:Une étape suivante serait de créer un gabarit duplicable de cette solution et un mooc pour que n’importe qui puisse lancer une documentation collaborative en ligne.

bravo Laurent. J’aurai plaisir à tester tout ça pour le vivre de l’intérieur. Merci à toi

Pour surligner un article et en discuter à plusieurs, j’ai trouvé Glasp : https://glasp.co/
Je ne l’ai pas encore testé, mais ça a l’air prometteur !

Sinon, super article, je prendrai le temps d’étudier tout, et pourquoi pas faire des propositions :wink:

1 « J'aime »

Merci pour la découverte de Glasp, je viens de faire une analyse rapide pour évaluer en quoi il peut aider à la rédaction de bases de connaissance. Voici les informations clés que j’ai repéré :

Concernant l’accès à l’outil

  • Nécessite un compte Google (pour l’instant sans doute, peut-être que s’il y a succès, il y aura d’autres moyens de se créer un compte)
  • Fonctionne sur Chrome et Safari (moi qui suis sur Firefox, c’est dommage :sob:)
  • 100% anglais
  • Prix gratuit et je n’ai rien trouvé sur comment cela pourrait évoluer

Concernant l’usage pour collaborer à une base de connaissances

Ce qui est pratique, c’est que chaque utilisateur qui annote une page, le fait pour lui-même. Si une autre personne utilise Glasp alors il ne voit pas les annotations des autres. Alors en quoi ceci peut aider à la collaboration sur une base de connaissance ?

Car un utilisateur peut partager un lien unique vers ses annotations. Exemple : annotations sur le kit des outils libres

Que l’on est un compte ou pas alors il est possible de voir ce qui est dit et surligné.

L’intérêt c’est que l’on peut proposer des évolutions de la documentation en fournissant un lien qui illustre notre propos.

Ce qui serait pratique, ce serait que l’on puisse répondre aux notes de la personne pour avoir une discussion ciblée sur des parties de document.

Conclusion personnelle

Etant donné que pour l’instant il faut un compte Google pour annoter, autant utiliser un Google Docs et un générateur de documentation à partir de Google Docs.

Là où cela peut-être utile, ce serait par exemple pour mieux collaborer à l’amélioration d’une page d’un wiki : une personne souhaitant la modifier en plusieurs endroits mais désireuses d’avoir d’abord un feedback, elle peut utiliser cet outil afin de mieux illustrer ses suggestions dans un outil de discussions (chat, forum, mail).

J’ai ajouté cet outil dans le message wiki au début de ce sujet comme étant un petit outil pratique.

Merci pour le test de glasp.
C’est bon à savoir. On ne peut pas faire une conversation à plusieurs, mais on peut voir les annotations des autres dans le plugin :wink:

Je crois que j’ai fini par trouver :slight_smile:
Utilisé principalement à des fins universitaires, l’outil se veut libre et gratuit.
Authentification par email, plugin pour chrome, et bookmarklet pour firefox, safari, edge…

La page about montre quelques exemples d’annotations publiques (une fois le compte créé)

On peut annoter pour soi (en privé), pour tout le monde (public) ou pour un groupe privé.
Pour l’essai, j’ai créé un groupe privé : koweb
Lien d’invitation : Koweb | Hypothesis
et une annotation : Hypothesis annotation for kit-outils-libres.koweb.fr

À voir en profondeur si ça peut correspondre :wink:

Quelques articles en francais à son sujet

https://www.cen.umontreal.ca/espacedoc/hypothesis/

Super. J’ai modifié la synthèse dans la discussion pour faire référence à cette découverte.

Je vous partage ici une approche que l’on m’a partagé récemment et qui mixe un peu de l’esprit de la solution Google Docs et de l’esprit de la solution « forge git ».

C’est une solution qui génère un site à partir d’HedgeDoc et Gitlab Pages.

  • HedgeDoc est un outil libre en ligne d’édition de notes en markdown où tout le monde peut écrire en même temps dessus. Il permet de créer des Pad (un peu comme ceux de etherpad ou un peu comme des documents google).

Le site internet est ensuite généré à partir du contenu de ces pads. Exemple : Communs des tiers-lieux a été généré à partir de :

  1. plusieurs pads : Communs des tiers-lieux - HedgeDoc
  2. d’un générateur de site hébergé sur GitLab : communs-tiers-lieux / catalogue · GitLab

Avantages

  • L’édition sur HedgeDoc est facile et on peut être plusieurs à écrire en même temps
  • Les pads peuvent être configurés pour être totalement ouverts (pas de compte internet nécessaire) ou réservés
  • Ils ont réussi à intégrer une boite de dialogue vers la messagerie Rocket.Chat pour discuter sur le contenu
  • En bas de chaque contenu, il y a un lien direct vers chaque pad pour modifier en un clic le texte

Inconvénients

  • Il faut un technicien au début pour mettre en place la mécanique et documenter le processus de collaboration mais il faut aussi un technicien pour réussir à faire évoluer l’organisation du contenu.
  • Une instance HedgeDoc (outil libre) doit-être déployée quelque part pour l’utiliser.
  • C’est encore un peu du bricolage à ce stade, mais l’idée est de pouvoir même se passer de CMS ou générateur type Jekyll et garder la facilité de hedgedoc… Pierre Trendel qui en est l’auteur va essayer de “généraliser la démarche” au délà de ce proto et vous pouvez le contacter aux coordonnées qu’il donne en bas du pad.
  • Pas de moteur de recherche dans le contenu (un truc essentiel pour une documentation)

Avec Tim (membre d’IndieHosters comme @pierreok), ils vont essayer d’avancer aussi sur la possibilité de générer des jolis guide PDF à partir de ces guides collaboratifs en ligne grâce à https://pagedjs.org/

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Merci @lolozere ! J’avance un peu sur la généralisation du process : Pierre Trendel / publeash · GitLab (Attention, c’est vraiment du mode prototype !)
Ce workflow serait plutôt adapté à la génération de guide à la volée avec du contenu existant ou pour produire en direct sur un évènement. Intégrer un moteur de recherche doit être assez jouable. Peut-être aussi creuser le fait de générer le html dans le localstorage (consultation hors connexion, limiter les requête…)

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Un de mes sujets favoris. J’ai écrit dessus, sur notre forum.

La question fondamentale est de savoir comment on lit et comment on écrit la connaissance.

Comment on lit, nous sommes tous tombé d’accord pour dire que http/html étaient une base formidable.
Comment on écrit le web/http, reste à définir selon les besoins, contextes.

Pour le sujet qui nous concerne, « base de connaissance », amha, il faut définir qui peut proposer un changement, quand, et comment ce changement est accepté.

Et je crois qu’il y a 3 grandes familles que tu as déjà listés:

  • pad
  • wiki
  • git

Pad

(on peut étendre aux suites office qui reprennent le concept)
(etherpad, cryptpad, HedgeDoc, libre office online, google docs, onlyoffice…)

Convient à une coédition en temps réel.
Il est possible de restreindre l’écriture à un groupe de personne (en fonction du logiciel utilisé).
Et en général, l’historique est conservé, ce qui fait qu’on peut revenir en arrière.
Selon les technos, pas possible de faire de commentaires (HedgeDoc), mais Hypothes.is peut aider dans ce cas, mais c’est moins bien que les commentaire onlyoffice dans Nextcloud.

wiki

la collaboration n’est pas en temps réel, et en général, l’écriture est publique, et la collaboration repose sur le fait qu’il est plus facile de revert un change que d’en ajouter un.

git

ce workflow a la faveur des geeks, mais est assez complexe pour le la profane.
Ce workflow implique aussi une validation forte de tous les contenus par une équipe plus restreinte avant publication.

Format

Je pense qu’il faut aussi prendre en compte le format d’écriture.
Et je pense que le md est le meilleur.
J’adore ce concept de séparation du contenu et de présentation du contenu.

pensée finale

J’adore HedgeDoc, on peut mettre du css dans hedgedoc!
à la limite, HedgeDoc peut suffire dans bien des cas.
Mais j’adore aussi git…
Le top serait d’avoir l’éditeur HedgeDoc dans git avec GitHub - StaticJsCMS/static-cms: A Git-based CMS for Static Site Generators (fork de netlify).

Je suis aussi avec intérêt ce que fait https://plateaux-numeriques.fr/
et aussi https://mobile.twitter.com/lexoyo/ dev de https://www.silex.me/

Et je vais ajouter à ma liste publeash alors! Merci @pierre.trendel pour le partage!

J’adorerais qu’on puisse avoir une option facile pour avoir des sites pour Indie basée sur ces technos!

Bref!

Merci de lancer le sujet, et je vais regarder ce qu’il se passe ici avec intérêt!

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Tiens sinon, je teste Gogs https://gogs.io/ comme alternative en auto-hébergement de Gitlab. Bcp plus simple, et surtout, le source des templates de l’interface est très accessible (c’est en Go, et les templates sont à travailler comme dans le SSG hugo). Du coup, ça ne serait peut-être pas si compliqué de faire une interface ultra-basique repensée pour des utilisateurs non usagers de Git… Si je trouve un peu de temps, je ferai un essai !

Merci @pierreok, c’est une très bonne introduction je trouve pour commencer à entrer dans le sujet et je l’ai intégré dans le sujet synthèse.

J’ai intégré ta proposition dans une nouvelle section de la synthèse que tu ouvres avec cet apport : Documentation basée sur les pads de HedgeDoc.

Avec toutes ces interventions, je trouve tout de même intéressant ce que propose Discourse. Car avec un sujet cadré, un espace pour discuter, une synthèse en mode wiki et un « responsable éditorial » (qui peut devenir plusieurs), on arrive à produire une connaissance sympa :wink:

Cela me fait penserau travail de @ccesetti et @Frederic_Gay qui ont défini 8 besoins pour les équipes (avec un ordre à la mode pyramide de Maslow) :

  1. Se rencontrer
  2. Discuter
  3. Ecrire
  4. Partager des ressources
  5. Co-construire des idées et des projets
  6. Décider
  7. Gérer des projets
  8. Co-construire des connaissances

Et Discourse propose assez facilement de couvrir 1, 2, 3, 4 et 8 (comme une sorte d’outil « socle »). Nous partons du premier besoin et avec le même outil, on arrive à la base de connaissances.